Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’aîné, baron de Hoües, du titre de sa mère, fut bailli de Dole, comme son père. Gaspard était seigneur de Chemilly. Mais le plus célèbre des quatre frères fut Jean-Baptiste d’Andelot, sieur de Myon et d’Ollan, marié à une petite-fille du chancelier Perrenot. Il devint bailli de Dole et lieutenant du comte Mansfeld, maréchal général des armées de Sa Majesté Catholique pour les Pays-Bas. Selon Gollut, grand ami de cette famille, il passait dans l’armée pour « un brave et expérimenté chevalier, habile en militaire discours, fort spéculatif de jugement et l’un des meilleurs guerriers de nostre Bourgougne[1]. »

Ces nobles seigneurs assistaient aux états de Franche-Comté en 1561, 1562, 1568, 1574, avec les sieurs d’Augicourt, de Gesincourt, de Richecourt, le prieur de Jonvelle, les échevins de Jussey, etc. Ces assemblées politiques, de concert avec les commissaires royaux, s’occupaient alors de trois questions principales : 1° de la neutralité à entretenir avec les voisins, sur le pied primitif ; 2° de la foi catholique à maintenir et de l’hérésie à repousser ; 3° des places fortes à mettre en bon état, à cause des guerres du voisinage et des tentatives incessantes des protestants. Jonvelle, à cause de sa situation des plus menacées, avait le privilège d’exciter la sollicitude des états, autant que les villes de Dole et de Gray.

La seigneurie de Jonvelle sortit de la maison d’Andelot en 1570, époque à laquelle la chambre des comptes racheta la terre, au nom du roi Philippe II, en remboursant

  1. Gollut, cal. 115.