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Dole, premier capitaine de la première garnison rendue à Dole, Jean d’Andelot suivit l’empereur dans toutes ses campagnes, et fut toute sa vie l’un de ses officiers les plus braves et les plus affectionnés. A la journée de Pavie (24 février 1515), il fut longtemps aux prises avec le roi François Ier en personne, qui le blessa au visage d’un grand coup d’épée. Il était aux côtés de son maître, à Vienne, contre Soliman II (1532) ; devant Tunis (1535) ; dans sa traversée de la France, lorsqu’il marchait contre les Gantois révoltés (1540) ; devant Alger (1542) ; en Flandre, contre le duc de Gueldres, avec le sieur de Voisey (1543) ; en Allemagne, contre les protestants, avec le chancelier Nicolas Perrenot de Granvelle et Nicolas du Châtelet, sieur de Vauvillers et de Demangevelle (1546-1547) ; enfin dans ses campagnes contre la France (1552). Quatre ans après, Charles-Quint donnait au monde l’exemple le plus magnanime, en descendant volontairement de ses trônes pour se retirer dans la solitude, au monastère de Saint-Just en Castille. Il ne retint avec lui que douze serviteurs, choisis parmi ses gentilshommes les plus dévots et les plus aimés, dont le premier fut Jean d’Andelot, son maître d’hôtel. Mais le sire de Jonvelle mourut au moment de quitter Bruxelles avec son illustre maître (20 décembre1556) [1].

Georges, Jean-Baptiste, Jean et Gaspard, fils de Jean d’Andelot, se firent honneur tous les quatre de se qualifier sieurs de Jonvelle et de Voisey[2]. Georges d’Andelot,

  1. Gollut. cal 1579 à 1582 et 2895.
  2. Ibid., col. 125.