Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée

les habitants eux-mêmes ; car la copie insérée ici est celle que leurs devanciers avaient obtenue des archives de la prévôté de Langres, en 1402. Par son insertion au procès-verbal des reconnaissances, cette charte recevait une consécration nouvelle pour les articles que les énoncés précédents n’avaient pas modifiés. Mais la différence notable que l’on remarque entre les droits féodaux de 1354 et les déclarations de 1537-1539, est une preuve sensible du progrès et des améliorations introduites dans la condition des mainmortables.

Comme ses deux prédécesseurs, Philippe de Ghénarraz, du fond de la Castille, était trop loin de sa terre de Jonvelle pour gérer utilement les intérêts de ce beau domaine et en tirer lui-même son profit personnel. Peu de temps après les reconnaissances, il finit par le céder à Jean d’Andelot, au même titre que don Ladron, son oncle, l’avait reçu lui-même, c’est-à-dire pour quatre mille écus de Flandre, et à titre de rachat perpétuel de la part du souverain. La maison d’Andelot, qui tirait son nom d’un village situé sur les monts de Salins, était distinguée depuis le treizième siècle et avait rempli des charges importantes dans la province. Le quinzième siècle nous la montre établie à Ornans[1]. Le nouveau seigneur de Jonvelle, sorti de cette famille, sieur de Myon, Fleurey, etc., eut une carrière des plus illustres, sous le règne de Charles-Quint. Premier écuyer de sa maison, commandeur de l’ordre d’Alcantara, bailli de

  1. M. Adrien Marlet. La vérité sur l’origine de la famille Perrenot de Granvelle p. 87,