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seigneur de Gevigney, et Mathey de Buffignécourt. Parmi les écuyers se trouvaient Jacquot d’Amoncourt, seigneur de Chauvirey, Jean de l’Étang, Jean de Cendrecourt et Pierre de Raincourt, gentilhomme de la maison du sire de Jonvelle[1]. La paix suivit cette brillante campagne, et le duo en profita pour s’occuper de la police et de la pacification intérieure des Bourgognes, aussi souvent désolées par les guerres des châtelains entre eux que par les hostilités étrangères. Une ordonnance rendue à Gray (8 février 1416) renouvela, sous peine de mort ou de confiscation, les défenses de vider les querelles privées par la voie des armes ; et comme il y avait alors des rassemblements armés sur les terres de Luxeuil, de Faucogney, de Jonvelle et de Jussey, le prince fit partir immédiatement le bailli d’Amont, avec ordre de publier ses volontés où besoin serait, et de dissiper les attroupements de gré ou de force. Il trouva plusieurs délinquants : à Baudoncourt, c’était Jean de Saint-Loup ; à Luxeuil, c’était Jean de Neufchâtel, seigneur d’Amance et de Montaigu, le même qui venait de commander les Bourguignons au siège d’Arras ; à Richecourt et à Port-sur-Saône, c’était le maréchal de Vergy, seigneur de ces lieux, d’où il menaçait les habitants de Luxeuil et leur élu. A tous fut signifié le décret qui leur commandait de licencier leur monde. De plus, les prévôts et les sergents du bailliage le publièrent dans tous les lieux accoutumés. En huit jours, les commissaires avaient rempli leur mandat. Ils dressèrent procès

  1. Hist. des sires de Salin : , I, 327 ; D. Plancher, III, 588, note XXXVI ; Essai sur L’histoire de Franche comté, II, 340 et suiv.