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que Jean de Chalon, Etienne, comte d’Auxonne, son père, et Thiébaud IV, comte de Champagne, soutenaient contre Othon II de Méranie, comte palatin de Bourgogne. Celui-ci, ayant enfin obtenu la paix de ses redoutables adversaires, en profita pour se rattacher ses vassaux plus étroitement encore, en faisant renouveler l’hommage de chacun d’eux. C’est en ces termes que Simon de Saissefontaine-Jonvelle s’acquitta de son devoir, par sa charte testamentaire de 1230 : « J’atteste par ces présentes lettres que le duc Othon de Méranie m’a donné Jonvelle et sa châtellenie en fief et seigneurie, et que je suis son homme-lige, sauf la fidélité que je dois au comte de Champagne. » Simon faisait cette réserve pour sa terre de Saissefontaine en Bassigny. Mais son dévouement au palatin ne se borna pas à un stérile hommage ; car il termina son testament par lui céder son fief de Jonvelle, dans le cas où il mourrait sans enfant[1]. Plus tard il eut un fils de même nom que lui, et la donation fut sans résultat. Après sa mort (1238), Élisabeth, son épouse, s’empressa de fonder une messe à Clairefontaine pour lui et pour son père, moyennant une rente de quarante sols estevenants, qu’elle constitua aux religieux sur les marchés et les foires de Jonvelle et sur l’écluse du faubourg Sainte-Croix. Ce service anniversaire devait se célébrer à la fête de saint Gal (16 octobre) ; et ce jour-là tous les pêcheurs de Jonvelle, de Corre et d’Ormoy, étaient requis de porter au couvent le poisson réservé au seigneur[2].

  1. Aux Preuves.
  2. Archives de Vesoul, H, 360.