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approuver et toutefois à amender sur plusieurs points le projet britannique, œuvre considérable et digne de tout éloge. Quand je dis à amender, cela ne signifie pas que nous introduisîmes des changements définitifs dans le projet de notre pleine autorité. On sait — je crois l’avoir déjà rappelé dans ce volume même — que tel n’est pas le rôle du Comité International qui doit, comme le dit son règlement, « assurer la célébration régulière des Jeux », mais laisse ensuite le pays organisateur libre de ses actes dans la limite des principes généraux posés en 1894. La British Olympic Association avait tenu, par égard pour le Comité International, à lui soumettre avant de le publier le détail de son programme ; et, sauf sur un ou deux points où des obstacles sérieux s’y opposaient, elle tint compte très exactement des observations présentées. Pour apprécier l’énormité du travail accompli en cette circonstance, il suffit de jeter les yeux sur le volume de 190 pages publié par un des membres les plus actifs du British Olympic Council, Mr Theodore A. Cook et dans lequel il a inséré sous le titre The rules of sport tous les règlements qui furent en vigueur aux Jeux de Londres. Ce monument, le premier du genre, marque le point de départ des études ultérieures en vue d’arriver à la codification générale réclamée en tant de pays par les meilleurs sportsmen.

Et après ?… Après, ce sera la ve Olympiade déjà en voie de préparation, — et ce sera, comme auparavant, la féconde activité du Comité International se déployant sur des terrains variés. Car il ne faut pas oublier les congrès du Havre et de Bruxelles et la conférence de la Comédie-Française. Ces assemblées ont trop bien réussi et leur action a été trop fructueuse pour que nous renoncions, quand l’opportunité s’en affirmera, à en convoquer de semblables. Aussi bien il est beaucoup de questions en lesquelles notre initiative peut être d’un intérêt décisif. En ce moment même, un des plus grands journaux anglais, réclamant des mesures pour préserver l’amateurisme, imprime ces lignes significatives : « Surely the International Olympic Committee stands alone in a position to formulate a standard definition ». Jamais peut-être il n’a été rendu un hommage plus probant à la situation sans égale atteinte par notre Comité. Que mes chers collègues dont le zèle, l’intelligence et la persévérance ont assuré un pareil résultat trouvent dans cette attestation la récompense de leurs mérites.

Il est un point sur lequel porteront notamment nos efforts. Au