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notes sur l’éducation publique

les institutions d’hier pèsent encore si lourdement sur nous, nous échappons difficilement à certaines idées préconçues ; c’est ainsi qu’à la notion de démocratie, nous associons toujours et la notion politique de république et la notion philosophique d’égalité.

Assurément, si l’enseignement secondaire n’avait pas la vie dure et ne remplissait pas une fonction nécessaire, l’heure actuelle aurait été des plus propices à sa disparition, puisque nulle part, on n’en est satisfait. Ne pouvant le supprimer, il faut donc l’amender, on y travaille et depuis longtemps déjà.

Une opinion très répandue veut que l’essence du mal réside dans le surmenage. Surmenage est un mot — ou plutôt un barbarisme — français ; mais la chose qu’exprime ce mot est cosmopolite. En France nous pensons volontiers qu’elle tient à notre système d’examens : ses adversaires le comparent au mandarinat chinois avec lequel il n’est pas, en effet, sans quelque analogie. À en juger toutefois par ce qui se passe ailleurs, la multiplication des examens peut empirer le mal mais n’en est pas la