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conclusions

Passant aux universités, il nous a paru qu’elles travaillaient à reconquérir l’autonomie intellectuelle du passé, sans que cette autonomie tende le moins du monde à l’isolement. L’université moderne est plus intensément nationale qu’autrefois ; son rôle, dans le développement de la nation, est plus actif et mieux défini, mais elle a aussi une tâche internationale à remplir dont dépend, pour une large part, le maintien de la paix entre les peuples.

Enfin, examinant l’influence des doctrines féministes sur l’éducation de la femme, il nous a paru qu’elles lui avaient nui et que rien de bon et de durable n’y serait édifié, tant que le féminisme n’aura pas dépouillé ce caractère de revanche, qui fausse toutes ses conceptions et compromet nombre de ses plus légitimes revendications.

L’éducation publique se présente ainsi à nous, sous l’aspect d’un champ qui appelle le travail et promet encore de belles et riches moissons. Mais à cette terre féconde, il faut des efforts très divers. C’est ainsi qu’au point de vue du seul enseignement, l’ordre primaire veut être traité dans un esprit conservateur, presque