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la psychologie du sport

gie bien distribuée, de sang-froid voulu et de ferme prudence. Certes, c’est bien là une bataille et de la catégorie la plus moderne, de celles que gagne la stratégie et non la fougue.

Je note encore l’instinct combatif dans certains sports ayant, pourtant, ceci de particulier que l’homme semble y demeurer plus ou moins passif, en face de la force qu’il a déchaînée et dont parfois il cesse d’être le maître. Exemples : le yachting à voile, le tobogganing, l’Ice yachting, l’aérostation et, provisoirement au moins, l’automobile. Le toboggan est le traîneau dont se servaient les Indiens pour y entasser le produit de leur chasse et qu’ils tiraient après eux à travers les forêts du Nouveau-Monde. Les « Visages Pâles » en ont fait un instrument de locomotion vertigineuse, pour lequel on prépare aux flancs des collines neigeuses de longues pistes glacées. Il va de soi que rien au monde ne peut arrêter le toboggan, une fois lancé sur ces pistes. Quant à l’Ice yacht qui s’appellerait plus justement « patin à voile », il est formé de deux traverses de bois placées à angle droit ; aux extrémités de la pièce transversale, deux lames de métal mordent la glace ; à l’extrémité postérieure de l’autre pièce, une troisième lame qui s’incline à volonté sert de gouvernail. Près de