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ne renseigne pas seulement sur sa composition, mais aussi sur sa température. « Il existe nombre d’astres dont le spectre est développé du côté du violet ; ce sont ceux en général dont la lumière nous paraît blanche ou bleuâtre » ; tels Sirius ou Vega. Notre soleil est de la catégorie jaune, ce qui doit le faire ranger parmi « cette classe d’étoiles dont les fonctions solaires sont encore puissantes, mais cependant ont dépassé ce que l’on pourrait appeler la jeunesse » (Janssen). C’est, écrit Moye, « une sphère de gaz rendus visqueux par l’énorme pression de leurs couches accumulées. Des courants lents à l’intérieur, violents jusqu’à l’explosion à la surface, maintiennent ces gaz en brassage incessant, apportant à l’extérieur les vapeurs surchauffées et les faisant se condenser en poussées incandescentes au contact des froids de l’espace céleste ». Des explosions formidables d’hydrogène s’élèvent parfois jusqu’à 20 et 30,000 lieues de hauteur.

S’il s’agit enfin d’astres parvenus à un degré encore plus avancé de leur évolution, le spectre accuse les approches du refroidissement. Le violet disparaît ; des bandes sombres apparaissent, « indice d’une atmosphère épaisse et froide où les affinités chimiques commencent déjà leur œuvre d’association » (Janssen). La couleur de ces soleils défaillants va de l’orangé au rouge sombre.

Qu’advient-il du soleil éteint ? Tout à fait refroidi, il se fend sans doute, s’éparpillant en