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sion. La plupart de ces nébuleuses sont, en somme, des soleils en formation. « Leurs noyaux, dit encore Janssen, nous offrent tous les degrés de condensation de la matière depuis la plus diffuse jusqu’à l’étoile la mieux formée » Dans sa période première, la nébuleuse apparaît composée de gaz raréfiés, hydrogène, hélium, etc., rendus luminescents, selon l’expression d’Henri Poincaré, « par on ne sait quelle lueur d’origine mystérieuse » (électrique sans doute). Les nébuleuses sont alors volontiers irrégulières comme l’immense voile qui enveloppe toute la constellation d’Orion. Plus avancées, elles sont dites « planétaires », en général rondes ou elliptiques avec un flocon central, embryon de l’astre futur et qu’entoure la matière gazeuse. Il en est aussi dites « en spirale », immenses tourbillons emportés vertigineusement autour du noyau. Les dimensions des nébuleuses surpassent l’imagination. Ainsi celle d’Andromède paraît avoir un diamètre égal à 500,000 fois la distance de la Terre au Soleil. Notez que si la densité d’une pareille masse représentait seulement un millionième de celle du soleil, cela suffirait pour troubler sensiblement les mouvements de notre terre. Or il n’en est rien. Ainsi se trouvent confirmées les conclusions fournies d’autre part par l’analyse spectrale concernant la nature principalement sinon totalement gazeuse des nébuleuses.

Quand un soleil est formé, l’analyse spectrale