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célèbres qui portent son nom : trois lois s’enchaînant et dont l’étrangeté va croissant, car, si la première définit la forme elliptique des courbes décrites par les planètes autour du soleil, la seconde établit une proportion singulière entre la vitesse et le trajet accompli et la troisième un rapport tout à fait extraordinaire entre la durée des révolutions des planètes et la distance qui les sépare du soleil.

On a dit justement des lois de Képler qu’elles constituent des « conséquences approchées » de la loi de Newton. Et en effet elles ne sont que des conséquences du principe qu’a proclamé Newton, celui de la gravitation universelle. Copernic l’avait entrevu, ce principe ; Descartes aussi, de même que le cardinal de Cusa s’était, le premier des modernes, déclaré en faveur de la théorie de la Terre tournant autour du Soleil. Ainsi en est-il aux approches des grandes découvertes : l’idée semble en flotter dans l’air jusqu’à ce que se lève l’annonciateur, celui qui, ayant trouvé la vraie formule, la publie avec l’autorité et la netteté désirables.

Newton introduisit la mécanique dans la question ; il chercha une cause mécanique pour expliquer les lois de Képler et il trouva d’abord que les planètes subissent à chaque instant de la part du soleil une attraction proportionnelle à leur masse et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les en sépare ; puis il