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préambule

nées générales sur les autres pays et de vagues notions sur les contrées lointaines sises dans un hémisphère différent ou au-delà de l’océan suffisaient pleinement à sa culture. Ce temps est loin ; aujourd’hui le meilleur moyen de servir la patrie, c’est incontestablement de bien connaître les patries rivales. On découvre la sienne en étudiant les autres mais l’inverse n’est point exact. Et puis, il y a le sens de la proportion des territoires, la comparaison des ressources, les questions de densité de population, de richesse du sol, de facilités commerciales, de débouchés… tout cela ne s’apprend pas en morcelant les régions qu’on étudie mais en conservant toujours sous les yeux les ensembles dont soi-même on fait partie. Ainsi se formule ce second principe : qu’il faut acquérir la notion des caractéristiques du temps présent, de tout le présent, non pas seulement de celui du pays ou de la race auxquels on appartient ou de la profession à laquelle on se destine, mais de tous les peuples divers et de toutes les formes d’activité de la vie civilisée.