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sert le cavalier arabe pour vanter la vaillance de sa monture : « Il peut tout, dit-il ; il peut la mort. » En effet, le cheval en arrive à « pouvoir la mort ». Il peut aussi le jeu ; le poney de polo le prouve surabondamment. Il a donc aussi, à l’occasion, l’intelligence de l’exercice physique.

Tout cela ne fait pas que l’animal possède ce « système nerveux pensant », par où nous perdons de vue que l’homme se distingue : pesant et magnifique privilège dont nous serions insensés de faire abstraction puisqu’il est toujours là, dominant les moindres manifestations de la vie humaine. C’est par lui que se produit cette différenciation colossale dont sort l’individu. L’individu existe à peine chez l’animal ; cette individualité se résume en certaines particularités, en certains caprices, en certaines habitudes embryonnaires et secondaires. Il n’y a rien là qui puisse entraver sérieusement le fonctionnement d’un régime commun, l’application de règles uniformes. Ce qui convient à l’unité convient à l’espèce. Comment