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de cet examen des conclusions générales prudentes et bien assises. Nul n’y songea et, dans un congrès scientifique, on vit les détracteurs du sport apporter un certain nombre de « cas » venus par hasard, sans doute, à leur connaissance et sur lesquels ils discoururent abondamment comme si, toutes choses étant égales d’ailleurs entre un adolescent et un autre, il était parfaitement légitime de conclure de l’un à l’autre et de faire de l’accident la règle. Dans ses violentes attaques contre le foot-ball et dans ses acerbes polémiques, le fameux journal anglais The Lancet ne procédait pas autrement. C’étaient toujours le passé sous silence préalable de toute statistique générale et la conclusion finale basée sur une certitude fondée sur une série de cas isolés, déracinés, dirions-nous, s’il était permis d’employer une pareille expression.

La vérité est que dans l’état actuel des connaissances, il est absolument puéril de vouloir légiférer sur la question. Nous sommes bien loin du jour, s’il doit luire jamais, où il sera