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pareil cas l’escrime compte parmi les exercices les moins recommandables. Cette doctrine de l’alternance des fatigues a été reconnue fausse, ou du moins n’en doit-il être tenu compte que dans des limites précises et non sans de grandes précautions. Bien des circonstances se présentent où, mal conseillé et mal pratiqué, l’exercice musculaire provoque une dépense d’influx nerveux très considérable et aboutit, par conséquent, à l’affaiblissement du système nerveux. Ce n’est pas le sport ainsi utilisé qui pourra « enrayer la névrose universelle », cela va sans le dire.

En général, cette coopération exagérée du système nerveux au mouvement sportif découle-t-elle de la nature du sport auquel le sujet se livre ou bien, quel que soit le sport pratiqué, de la façon fâcheuse au point de vue hygiénique dont le sujet s’y prend ?… Cela dépend. Mettons d’abord à part une série de sports mécaniques qui, outre leur complication, la dose d’attention perpétuelle qu’ils requièrent (auto, aviation) et le fait qu’ils en-