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malheur de ne point lire l’allemand) des publications socialistes les plus importantes ; et c’est à leur sollicitation que je dois insérer (ce que j’eusse fait de moi-même, au reste) dans mon prochain ouvrage, une mention des ouvrages de MM. Marx, Engels, Feuerbach, etc. Enfin, G***[1] et Ewerberck travaillent à entretenir le feu sacré chez les Allemands qui résident à Paris, et la déférence qu’ont pour ces Messieurs les ouvriers qui les consultent me semble un sûr garant de la droiture de leurs intentions.

Je vous verrais avec plaisir, mon cher M. Marx, revenir d’un jugement produit par un instant d’irritation ; car vous étiez en colère lorsque vous m’avez écrit. G***[2] m’a témoigné le désir de traduire mon livre actuel ; j’ai compris que cette traduction précédant toute autre lui procurerait quelque secours ; je vous serais donc obligé, ainsi qu’à vos amis, non pour moi, mais pour lui, de lui prêter assistance dans cette occasion, en contribuant à la vente d’un écrit qui pourrait sans doute avec votre secours, lui donner plus de profit qu’à moi.

Si vous vouliez me donner l’assurance de votre concours, mon cher Monsieur Marx, j’enverrais incessamment mes épreuves à M. G***[3], et je crois, nonobstant vos griefs personnels dont je ne veux pas me constituer le juge, que cette conduite nous ferait honneur à tous.

Mille amitiés à vos amis, MM. Engels et Gigot.

Votre tout dévoué.
P.-J. Proudhon.
  1. [Note de Wikisource] Grün
  2. [Note de Wikisource] Grün
  3. [Note de Wikisource] Grün