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SUR LA HOUILLÈRE DE BEAUJONC.

je pus confirmer mon premier rapport sur votre conduite sur celle de votre digne fils, et déjà la récompense était prête. À notre grand Empereur seul il appartient de sentir quelle double de valeur, lorsqu’elle n’est pas attendue, et encore moins sollicitée.

« Vous n’êtes point oublié, vous, jeune enfant dont la conduite honorerait un grand homme ; vous Bertraud, Labeye, Clavir, dignes émules de Goffin. Le modèle comme le dispensateur de tous les genres de gloire vous a distingués, et vous accorde une gratification.

« Bénissons le gouvernement d’un père qui veut connaître tous ses enfans. Le caractère qui distingue l’autorité paternelle n’est point la faiblesse, principe de tous les désordres, de tous les crimes ; c’est l’indulgence, et c’est sous ce rapport que le gouvernement de S. M. est éminemment celui d’un père au milieu de ses enfans.

« Vous tous, Messieurs, qui venez d’assister au triomphe de la vertu ; vous que l’objet de cette fête a pénétrés de la plus vive sensibilité, joignez vos voix à la mienne. Rendons mille actions de grâces à notre magnanime Empereur, et répétons à jamais : Vive Napoléon-le-Grand !  »