Et que de votre cœur vos yeux indépendants
Triomphent comme moi des troubles du dedans.
Suivez, passez l’exemple, et portez à Camille
Un visage content, un visage tranquille,
Qui lui laisse accepter ce que vous offrirez,
Et ne démente rien de ce que vous direz.
Hélas ! Madame, hélas ! que pourrai-je lui dire ?
Il y va de ma vie, il y va de l’empire ;
Réglez-vous là-dessus. Le temps se perd, Seigneur.
Adieu : donnez la main, mais gardez-moi le cœur ;
Ou si c’est trop pour moi, donnez et l’un et l’autre,
Emportez mon amour et retirez le vôtre ;
Mais dans ce triste état si je vous fais pitié,
Conservez-moi toujours l’estime et l’amitié ;
Et n’oubliez jamais, quand vous serez le maître,
Que c’est moi qui vous force et qui vous aide à l’être[1].
Que ne m’est-il permis d’éviter par ma mort
Les barbares rigueurs d’un si cruel effort !