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ACTE III.
Scène première.
DORANTE, ALCIPPE, PHILISTE.
PHILISTE.
Oui, vous faisiez tous deux en hommes de courage,
Et n’aviez l’un ni l’autre aucun désavantage.
Je rends grâces au ciel de ce qu’il a permis
Que je sois survenu pour vous refaire amis,
Et que, la chose égale, ainsi je vous sépare :
Mon heur en est extrême, et l’aventure rare[1].
DORANTE.
Qui lui faisois raison sans avoir su de quoi[2].
Mais, Alcippe, à présent tirez-moi hors de peine :
Quel sujet aviez-vous de colère ou de haine ?
Quelque mauvais rapport m’auroit-il pu noircir ?
Dites, que devant lui je vous puisse éclaircir.
ALCIPPE.
Vous le savez assez.
DORANTE.
[3],
Moins je découvre en moi ce qui vous peut déplaire.
- ↑ Var. Mon heur en est extrême, et l’aventure est rare. (1644-60)
- ↑ Var. Qui me battois à froid et sans savoir pourquoi, (1644-56)
- ↑ Var.
Je crois n’avoir rien fait qui vous doive déplaire. (1644-56)
(a) Voltaire fait sur ce vers la remarque suivante : « Le mot aye ne peut entrer dans un vers, à moins qu’il ne soit suivi d’une voyelle avec laquelle il forme une élision. » Quoi que j’aye (a) pu faire,