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Paranymphera[1] le jambon[2]. 90
Ami, c’est ainsi qu’il faut vivre,
C’est le chemin qu’il nous faut suivre,
Pour goûter de notre printemps
Les véritables passe-temps.
Prends donc, comme moi, pour devise, 95
Que l’amour n’est qu’une sottise.


  1. Paranympher, louer, célébrer. On appelait paranymphe le discours solennel qui se prononçait, dans la Faculté de théologie et dans celle de médecine, à la fin de chaque licence. Voyez le Lexique.
  2. Cette façon de donner à ses chansons bachiques une certaine publicité paraît avoir été alors d’un usage assez général. Tout le monde se rappelle ces vers de l’Art poétique de Boileau (chant I, vers 21-26) :
    Ainsi tel autrefois qu’on vit avec Faret
    Charbonner de ses vers les murs d’un cabaret,
    S’en va mal à propos d’une voix insolente
    Chanter du peuple hébreu la fuite triomphante ;
    Et poursuivant Moïse au travers des déserts,
    Court avec Pharaon se noyer dans les mers.