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Quant à l’e, nous en avons de trois sortes. L’e feminin, qui se rencontre tousiours, ou seul, ou en diphtongue, dans toutes les derniéres syllabes de nos mots qui ont la terminaison féminine, et qui fait si peu de son, que cette syllabe n’est jamais contée à rien à la fin de nos vers féminins, qui en ont tousiours une plus que les autres. L’e masculin, qui se prononce comme dans la langue Latine, et un troisiéme e qui ne va jamais sans l’s, qui luy donne un son eslevé qui se prononce à bouche ouverte, en ces mots : succes, acces, expres. Or comme ce seroit une grande confusion, que ces trois e, en ces trois mots, aspres, verite, et apres, qui ont une prononciation si differente, eussent un caractére pareil, il est aisé d’y remédier, par ces trois sortes d’e que nous donne l’Imprimerie, e, é, è, qu’on peut nommer l’e simple, l’e