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GASTON MASPERO


J’ai connu Maspero en 1876, à mon retour de Chine ; depuis deux ans il était professeur de langue et d’archéologie égyptiennes au Collège de France, et, à peine âgé de trente ans, il était déjà célèbre. Je le rencontrais au dîner mensuel de la Revue Critique alors en pleine prospérité et dont un si grand nombre de convives, Gaston Paris, Michel Bréal, Gabriel Monod, Graux, Harrisse, Carrière, Weil, Derenbourg, et tant d’autres ont disparu depuis. Maspero demeura fidèle à la Revue Critique jusqu’à son dernier jour ; chaque année, au retour de sa campagne d’Egypte, on voyait paraître dans la Revue les nombreux comptes rendus des ouvrages d’égyptologie publiés depuis l’année précédente. En 1878, nous nous étions retrouvés avec Edouard Naville, de Genève, au Congrès des Orientalistes de Lyon et pendant une huitaine de jours nous avions vécu ensemble à la même table ; de Lyon nous nous étions rendus au Congrès international des Orientalistes de Florence présidé par Michel Amari auquel assistaient Renan et toute sa famille. Nous avions sans doute trouvé quelque agrément dans notre compagnie, car l’année suivante, Naville étant venu passer l’hiver à Paris pour préparer son édition du Livre