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sommeil ou des ténèbres pour Iroubler ta raison, et veut détruire Ion fruit, doit périr par nous u

Nous pouvons en rapprocher ces froments, d'une date pro- bablement antérieure, mais relatifs au même sujet {I V, iv, 16; 5-9; VIII, viii, 42;3-L):

" Maître des bois sacrés (1), sors de ta prison comme l'enfant sort de la matrice de sa mère. Açvins, écoutez mon évocation et délivrez Sapta- vadhri !... (S) Porté pendant dix mois, sors du sein de ta mère, enveloppé par les membranes utérines. Le jeune enfant est resté dix mois dans le sein de sa mère, qu'il en sorte vivant et fort: que le fils et la mère vivent heureusement! ••

Nous retrouverons du reste à plusieurs reprises au cours de cette étude, mais particulièrement dans les grandes épopées, ce chiffre de dix mois comme durée normale de la grossesse : il faut bien remarquer que ce sont dix mois lunaires, de 27 jours chacun, c'est-à-dire en tout 270 jours, ou neuf de nos mois actuels.

L'AiTARÈYA Upanis'ad DU R'a V" renferme quelques intéres- santes observations concernant la fécondation, la conception, et le développement du fœtus.

'c Le TœIus, nous dit-elle, est d'abord h l'état de semence dans l'homme. Cettesemenceestl'essence reproductrice issuedetous les fluides organiques. • L'homme porte la semence en lui-même. Quand il ta répand dans le sein de la femme, il engendre.,, (â, 1) Celle semence s'idcntiSe à la femme, et di'viont comme un de ses membres. C'esl pourquoi le fœtus ne la blesse pas. Elle fait croître celle semence de son mari, déposée en elle (2,3). . . La femme qui fail croître le fœtus doit èlre protégée par son mari. La femme nourrit le fœtus. Aussitôt après la naissance de l'enfant, le père («a pitâ ^îftTTT) l'entoure de ses soins, (i, 3)" (3).

1,1) L'aron'i, liois qui servut à l'allumagi; ilu r«u du sacrllice.

(!) Atri. ou Agni. le feu sacré.

)3) P. RecNAi'u. — Matériaux pour tercir à l'hittoire de la philonophie rie l'/nde.

Bibljolhéijue de TÉcolc dvs Hautes- ilu des, rase. Ï8 et 3». (T. II, p. 147),

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