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vieux livres aryens, telles que nous les comprenons à présent, les grandes théories dont nos savants s’enorgueillissent à juste titre ; mais beaucoup s’y trouvent en germe, estompées par des mythes tout luxuriants d’une poésie à laquelle nous ne sommes plus habitués. Si la vérité est une en effet, elle possède cependant autant d’aspects qu’il y a d’intelligences pour la concevoir. On voit donc combien la tâche est rude et périlleuse, en ce qui concerne la médecine particulièrement, d’en dégager les principes essentiels des détails parasites qui l’encombrent ; d’entrer, autant que possible, dans les vues des auteurs sans leur prêter ses propres pensées, et de condenser toutes les données vernaculaires en un système clair et intelligible, sans en dépouiller ce qui fait leur prix, c’est-à-dire l’originalité. Mais si l’exposition est difficile, à quels innombrables écueils n’est-on pas exposé lorsqu’on veut porter un jugement dépourvu de partialité et passer les idées médicales, ainsi mises à jour, au crible serré de la critique ?

La prudence n’est pas moins de mise non plus quand il s’agit de faire la part de ce qui revient en propre à chaque nation. d’établir ce qui chez elle est autochtone, et ce qu’elle doit à ses relations avec les contrées liées à elles par des intérêts de toute nature. La civilisation hindoue, au moins dans ses premières phases, étant plus avancée que celle des pays voisins, sans en excepter même l’Empire du Milieu, n’a contracté sans doute vis-à-vis d’eux que de rares emprunts. Toutefois, des historiens opiniâtres. encore entachés de fanatisme hellénique, ont prétendu qu’à une époque indéterminée. elle avait presque tout appris de la Grèce ; d’autres qu’elle n’avait eu que les Arabes pour maîtres scientifiques. Il importe de rétablir dans le débat une juste mesure, mais sans y insister au-delà de notre compétence ; nous admettons donc, avec M. le docteur Liétard (Dict. encycl. des sc. médic., art. Suçruta, p. 671), que la médecine