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contenance. Jamais je n’avais vu mon second plus joyeux ni mieux disposé. Avant de regagner son poste, il me presse la main avec respect, avec affection ; et puis, après avoir fait quelques pas, il revient pour me dire encore adieu avant le combat.

— Qu’as-tu donc ? lui demandé-je, surpris de l’émotion que je crois remarquer dans la manière dont il me quitte.

— Capitaine, ne croyez pas que ce soit la peur, au moins, qui me fasse vous dire adieu de cette manière ; au contraire, jamais je n’ai été aussi content de me battre. Vous vous rappelez bien ce que je vous ai dit qu’il nous fallait, à vous et à moi… Eh bien ! l’instant est venu, et voilà celui qui fera « non affaire ! Et il me montre le brick