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sans doute pour jeter un grand intérêt sur une physionomie moins vulgaire que l’était la sienne.

Il me raconta qu’étant resté malade sur la côte d’Afrique, les nègres, après le départ de son navire, le prirent en pitié et ensuite en amitié, une fois qu’ils l’eurent rendu à la vie. Le roi Possador s’intéressa bientôt à Doyau (c’était le nom de ce marin), et celui-ci, à force de dévouement, sut justifier la faveur de son nouveau maître[1].

C’était chose remarquable et fort curieuse que les modifications qu’avait subies l’individualité de ce Français ; sous le climat du Gabon et au milieu des noirs. Je crois qu’à force de vivre parmi les habitans de ce pays, il était devenu

  1. Historique.