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titude, depuis que la manœuvre du navire avait été abandonnée.

Quelque sévères que fussent les Anglais pour les négriers, le capitaine de la patache nous prodigua toute espèce de soins. Il mit quelques uns de ses hommes à bord de la Rosalie, pour la ramener au Roseau, sous son escorte. Le soir, on nous débarqua sur des cadres dans cette petite ville anglaise. Mon état de maladie ne permit pas au Gouverneur de me faire emprisonner, en attendant le châtiment auquel je devais être condamné ; on se contenta de me déposer dans une maison, aux portes de laquelle furent placées deux sentinelles. Un médecin me vit. J’obtins la permission de conserver auprès, de moi Fraïda, qui en touchant une terre an-