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sur un petit corsaire qui n’attendait, pour appareiller du Fort-Royal, que deux officiers comme nous. Nous étions gens à faire l’affaire du capitaine et de l’armateur. Des conditions raisonnables nous furent offertes, et nous les acceptâmes avec plaisir. Une pirogue nous transporta en quelques heures de Saint-Pierre au Fort-Royal.

Un Provençal, à la face jaune et corroyée, et qui paraissait acclimaté depuis long-temps, nous attendait sur l’embarcadère du carénage. Il nous donna cordialement une poignée de main, en nous annonçant qu’il avait l’honneur d’être le capitaine Doublon, commandant le corsaire le Requin.

— Et où est ce fameux Requin ? demanda Livonnière.