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encore de meilleure augure. Je faisais de mon mieux, en travaillant et en grimpant jour et nuit, pour obtenir un mot approbateur de lui, et néanmoins les mots encourageans ne venaient pas encore. Mais lorsque, devant le capitaine, un officier du bord me donnait ce qu’on appelle un poil, je voyais que Niquelet souffrait. Il m’annonça brusquement, à la suite d’un grain furieux pendant lequel je m’étais vaillamment employé, que je compterais désormais pour second lieutenant à bord, et que je serais second de quart avec l’officier qui me câlinerait le moins. Comme je recevais cette marque d’intérêt, avec un air apparent d’indifférence, Niquelet me demanda si je n’étais pas content.