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faite, hasards inattendus de la fortune, vous n’êtes rien pour celui qui a épuisé sur mer cette vie qui n’est qu’une lutte continuelle entre le génie de l’homme et la puissance de l’élément le plus terrible.

Ce n’est que dans les vicissitudes attachées à la carrière du marin, que l’homme peut se faire une idée de tout ce qu’il est susceptible d’éprouver. À terre, la plupart des gens meurent sans avoir pu mettre à l’épreuve toute la sensibilité de leur organisation, et sans avoir senti frémir les dernières fibres de leur cœur. Mais à la mer… ce n’est que là que l’homme est tout l’homme. Et cependant, voyez