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étaient assez tristes. Mes yeux, fixés avec préoccupation sur la grève que nous avions à nos pieds, s’arrêtent sur des embarcations mouillées à une petite distance de la côte. J’appelle l’attention d’Ivon sur ces canots, que la houle balançait près du bord, qui nous semblait désert. Le plus grand calme régnait autour de nous et sur cette côte, que la lueur scintillante des étoiles éclairait faiblement. Mon ami jette ses yeux d’aiglon, sur l’objet que je lui ai fait remarquer, et, sans me rien dire, il descend, presque à quatre pattes, la montagne sur laquelle nous étions assis : je le suis aussi rapidement qu’il avance. Nous sommes sur les cailloux de la grève, regar-