Page:Corbière - Le Négrier.djvu/418

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

donnait sur une rue parallèle à l’un des murs de la prison. Ses fenêtres entrouvertes me laissaient respirer un air qui me semblait embaumé : c’était l’air de la liberté. Je regarde dans la rue : personne ne se montre sous les croisées ; il n’y avait qu’un premier étage à sauter : j’avais déjà passé ma robe. Ma résolution est bientôt prise. Je me laisse couler le long du mur, me voilà dans la rue, et je me trouve vêtu à peu près en lady, allant je ne sais où, fort embarrassé de mon nouveau costume, et de la tournure que je devais prendre sous une robe qui s’entortillait à chaque pas dans mes jambes.

Ivon m’avait bien donné l’adresse