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qu’exerçait à mon égard madame Milliken, rendait mon évasion presque impossible. Cependant il fallait tout risquer. Il fut convenu, après bien des irrésolutions, des discussions et des projets aussitôt rejetés que conçus, que mon ami s’échapperait comme il le pourrait, qu’il irait m’attendre en lieu sûr à Plymouth, et que j’irais le rejoindre quand une occasion opportune se présenterait.

Quelques jours après l’adoption définitive de ce plan, mon Ivon avait pris la clef des champs. Resté seul en prison, car il était tout pour moi, je n’eus plus de repos sans lui. Ma situation devint insupportable. Je ne rêvai plus qu’aux moyens que je pourrais