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ma joie j’allai trouver Ivon, ce brave Ivon, dont Rosalie me parlait aussi avec sa bonté ordinaire. C’était à lui seul que je pouvais confier ce que j’avais de trop dans le cœur. Il reçut ma confidence avec calme. Le maître cook Ivon n’avait pas vu sans quelque déplaisir l’empire que madame Milliken avait pris sur ma jeunesse. Il s’en était expliqué quelquefois entre nous deux, en termes assez peu flatteurs pour ma nouvelle conquête et pour moi-même. Ce qu’il parut voir de plus avantageux dans l’envoi que venaient de me faire Rosalie et mes parens, c’était l’argent, qui pouvait nous procurer les moyens de déserter, et il ne lui fut pas difficile, dans la