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dérobée les mains agaçantes de ma bienfaitrice, et j’allais presque jusqu’à ne vouloir plus penser à Rosalie. Bientôt je poussai l’audace jusqu’à hasarder, en folâtrant, un baiser qu’on me pardonna en riant. Plus tard enfin on fit plus que de me pardonner mes gauches tentatives. On les provoqua. Et Rosalie ! Rosalie !… je ne l’oubliais cependant pas ; j’éprouvais même, au sein d’un bonheur qu’elle ne m’avait pas encore fait connaître, que cet amour qui ne s’efface jamais du cœur date de la première femme que l’on a aimée et non de celle qui la première ne vous a plus rien laissé à désirer.

Oh ! qu’avec l’expérience que j’ai