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mettait pas aux Français de sortir de l’enceinte des murs. J’acceptai, avec reconnaissance, une proposition qui devait adoucir les momens d’une captivité dont je n’entrevoyais pas encore le terme.

Le lendemain de mon entrevue avec le commissaire, je fus installé près de lui, à une petite table, sur laquelle on me fit copier des rôles nominatifs. À l’heure du dîner, une jolie femme de chambre m’apporta quelques friands morceaux sur lesquels je jugeai décent de ne pas assouvir mon appétit, déjà trop excité par le jeûne et le régime de la prison. Quelques jours se passèrent ainsi. Le soir, je rentrais dans le Pré, pour en sortir le len-