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notre pont, et que les fausses balancines et les cayornes de dessous le vent furent passées du bord du vent, le vaisseau contre-brassa un peu ses basses vergues : les appareils furent frappés immédiatement sur nos élingues, et, au bruits des sifflet perçans des bossmen, tout l’équipage anglais, courant sur le pont et riant aux éclats, se mit à hisser en l’air notre corsaire et nous, à la place de la chaloupe qu’on venait de débarquer !… Notre indignation ne peut se peindre. Traiter un corsaire français comme la poste-aux-choux d’un vaisseau ! Nous essayâmes en vain de sauter de notre navire sur le pont du Gibraltar ; impossible : des sentinelles nous empê-