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de nous séparer ! Léonard, laisse-moi, je t’en supplie au nom de tout ce que tu as de plus cher, laisse-moi… »

Le cabinet de Rosalie donnait sur le haut de l’escalier du premier étage. Par un instinct que l’on commence à avoir à seize ans, quelque novice que l’on soit, je remarque, pour la première fois encore, que la porte avait un verrou : je saute sur cette porte, malgré les efforts de Rosalie, et je la ferme ; ce mouvement si vif, si déterminé, parut l’épouvanter. Je m’approchai d’elle, elle recula vers la fenêtre de son cabinet. « Au nom du ciel, dit-elle, ne m’approche pas ; je ne sais ce que je ferais si tu oubliais… » La fenêtre était ouverte ; la poitrine