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Confession du capitaine Lebihan.

« Ma foi de Dieu, s’écria-t-il, comme en sortant d’un somme, je n’ai pas à vous dire grand’chose qui soit digne de vous être récité, si ce n’est que j’ai fait vinir une fois à la côte un frégate anglais, oui anglais, et un belle frégate, pour le sûr.

« C’était avec une bonne brise, autant que je peux me le rappeler. Je revenais avec mon corsaire, mon petit lougre, pour relâcher-z-à Portsal. La frégate me chassait avec le jour tombant. Ma foi de Dieu, que jé dis à nos gens : si celle-là veut mé suivre dans