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— Et Rosalie, que fait elle ? lui demandai-je.

— Elle fait tout ce qu’elle veut : sa boutique ne désemplit pas ; mais elle m’a dit que si je ne te ramenais pas avec moi à Roscoff, elle ne me dirait plus une seule parole de sa vie. Ces femmes-là ça vous à des idées !…

— Eh bien, demain je pars avec toi.

— À la bonne heure, et tu feras bien ; car, vois-tu, depuis que tu es ici à balander d’un bord et de l’autre dans les rues, moi j’ai arrangé une affaire superbe.

— Quelle affaire ?

— Oh ! une affaire magnifique ! J’ai pris un intérêt dans un petit corsaire d’été, taillé pour la course et pour