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seignemens qu’elle avait eus sur mon compte. Moi, je ne la remerciai pas ; mais je la regardai avec reconnaissance, et ses mains, qui saisirent les miennes avec force, me dirent qu’elle avait compris tout ce que je n’osais lui exprimer.

Mon frère ne se lassait pas de me regarder avec bonheur : je le contemplais avec orgueil. Ivon lui demanda la permission de lui donner une poignée de main ; et, pour lui faire les honneurs de la maison, il fit apporter sur la table autour de laquelle nous étions placés, tout ce que le café contenait de flacons de liqueurs. Il fallut bien parler de nos aventures : Ivon