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ment l’hôtel Thirat. Deux mauvais billards, qui jusque là n’avaient vu autour de leurs tapis usés que fort peu de joueurs, devinrent le rendez-vous des galans flibustiers qui convoitaient Rosalie. M. Thirat, notre hôte, publiait que nous lui faisions sa fortune. Cet aveu fut un trait de lumière pour Ivon. Il faut, disait-il, que mam’selle Rosalie fasse définitivement quelque chose de son corps ici.

— Comment de son corps ? qu’entends-tu par là ? Car Ivon, comme on le sait, avait exigé que je le tutoyasse.

— J’entends par là qu’il faut qu’elle ne reste pas à rien faire, car l’homme et la femme sont faits pour travailler