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de couvrir les lambeaux des hommes de son équipage. En moins d’un quart d’heure, l’îlot fut entouré d’un essaim d’embarcations françaises. Les pilotes de l’île de Bas, dans leurs pirogues effilées, débarquaient avec les courtes jaquettes qu’ils portent à la mer. Chacun d’eux nous proposa un verre d’eau-de-vie ; Ivon n’en refusa pas un seul. Les marins des corsaires sautaient lestement à terre, le mousquet au bras et un grand pistolet à la ceinture. Ce secours ne fut pas inutile.

La corvette anglaise, en panne devant Tisozon, avait déjà remis à la mer deux canots qui paraissaient disposés à aborder la terre, pour nous faire sans doute payer cher le mauvais succès de sa