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deux péniches anglaises. Au milieu de ma narration, Ivon, que jusque là j’avais toujours traité avec les égards que m’inspiraient son grade supérieur au mien, et son âge plus avancé, me dit, en me pressant fortement la main : je n’entends plus que tu me dises vous, ni que tu m’appelles maître Ivon ou mon capitaine ; je prétends et j’ordonne que tu me tutoies, entends-tu bien, petit bougre ; Je te fais enfin mon égal, et, si tu n’es pas content, t’auras affaire à moi. Mais, pour commencer le tutoiement, supposons que je t’embête dans le moment actuel ; que me dirais-tu, voyons ?

— Mais vous ne m’embêtez jamais, maître Ivon !