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et l’obéissance passive de tout l’équipage lui fut acquise. C’est lui que nous reconnûmes tacitement pour capitaine. Il ordonna à Bon-Bord de se mettre à la barre du gouvernail, et de veiller à bien gouverner à son commandement.

Bon-Bord ne sut qu’obéir, sans oser réclamer, comme il le faisait auparavant, le bénéfice des ordonnances de la marine, qui l’instituait, à ce qu’il prétendait, roi à son bord.

Notre navire allait toujours bon train : la brise fraîchissait, et la mer devenait grosse ; mais, malgré la force croissante du vent et l’agitation des lames, nous continuions à tenir toutes