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Charte constitutionnelle de 1814 ; Louis XVIII et Charles X, 1828 ; pasteurs, 305.
Charte constitutionnelle de 1830 ; Louis Philippe, roi des Français, 1840 ; places de pasteurs, 404.

Le dernier mot statistique que semblent nous donner ces listes est remarquable ; si l’on compare le chiffre total des pasteurs réformés français sous Henri IV, en 1603 (476), à celui des mêmes sous notre gouvernement actuel (404), en faisant attention que dans l’origine les églises étaient bien moins étendues, et embrassaient un ressort moins considérable, on trouve qu’après deux siècles et plus de proscriptions, d’exils, de persécutions et de culte du désert, le chiffre du personnel des églises des nouveaux convertis n’est pas très-loin d’être revenu au total primitif qu’on a tant cherché à déraciner ; si l’on pouvait ajouter à ce total le chiffre de toutes les églises françaises du refuge, qui se sont transportées chez les peuples étrangers, il serait fort possible qu’on arrivât à cette conclusion inattendue : en somme, la révocation de l’édit de Nantes n’a point diminué le nombre des protestants.


AU NOM DE DIEU, AMEN.
Actes du synode national des églises réformées de France, assemblé sous la protection divine, au désert, dans les hautes Cévenes, depuis le mardi quatrième mai mille sept cens cinquante-six jusques à ce jourd’hui dixième du même mois, auquel ont assisté en qualité de députés :
Pour la province des hautes Cévenes,

MM. Jean Roux et Jacques Gabriac, pasteurs, avec deux anciens.

Pour la province de Xaintonge, païs d’Aunis, Angoumois,
bas Périgord et bas Agenois,

M. Jean-Louis Gibert, pasteur, et M. Louis Figuière, proposant, avec deux anciens.