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blées, comme aussi les danses, les profanations, les jeux. » Il fut ordonné qu’on ne recevrait point de parrain ni de marraine au-dessous de l’âge de puberté, que les parents devraient assister, sous peine de censure, au baptême de leurs enfants, et que ceux qui n’assisteraient aux saintes assemblées que les jours de communion, seraient exhortés, et, au besoin, privés de la Cène. Nous trouvons aussi cet article assez curieux contre les charivaris dont l’usage n’a pu être entièrement déraciné dans le midi de la France : « L’assemblée a ordonné que ceux qui assisteront aux charivaris, et qui rançonneront ceux qui sont mariés, seront poursuivis suivant la rigueur de la discipline, et demeureront suspendus de la sainte cène, jusqu’à ce qu’ils aient restitué l’argent reçu entre les mains des trésoriers des pauvres où de tels scandales auront été commis, pour être remis aux parties lésées, si elles veulent l’accepter ; sinon il sera distribué aux pauvres. » Il fut rigoureusement défendu aux fidèles, soit de permettre le mariage de leurs enfants avec des partis de religion contraire, soit de les confier aux collèges des jésuites. Voici d’autres articles de mœurs également saillants : il fut interdit aux fidèles d’assister aux festins et réjouissances, qui se font dans les fêtes votives de l’église romaine, et de se visiter à l’occasion de la fête du patron de la paroisse ; la censure ecclésiastique devait atteindre tous ceux, de quelque qualité et condition qu’ils fussent, qui assisteraient à la comédie, ainsi que ceux qui, au temps du carnaval, auraient participé aux dissolutions de ceux de l’église romaine, ou commis des excès ; il fut défendu aux fidèles de recourir à ceux qui se mêlent de guérir les maladies des hommes ou celles des bêtes par des paroles superstitieuses ou