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des églises du désert.


Je n’ai plus rien à craindre ;
Car Dieu est mon berger.
C’est mon sort, ma défense,
Que j’ai à redouter,
En lui mon espérance,
Mon unique rocher.

Mon âme, prend courage,
Car c’est pour aujourd’hui
Que tu sors d’esclavage
Pour t’en aller vers lui.
Tu vas être ravie,
Dans ce charmant séjour,
D’ouïr la symphonie
De la céleste cour.

Avec les saints anges,
Tu joindras ton concert,
Pour chanter les louanges
Du roi de l’univers.
Dans la gloire éternelle,
La robe tu prendras
De couleur immortelle,
Après tous ces combats.

Allons en diligence,
Mon cœur dans ce moment,
Revêtu de constance,
Embrasser le tourment ;
Allons avec zèle,
D’un regard gracieux,
Monter sur cette échelle
Qui nous conduit aux cieux.

Il part pour le supplice,
Escorté à l’entour
D’archers de la justice,
De quatorze tambours,
Qui jusqu’à la potence,
Roulèrent incontinent
Pour vaincre sa constance
Et étourdir ses sens.

Étant à la potence,
Ce martyr généreux,
Implora l’assistance
Du monarque des cieux ;