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seraient censurés et suspendus de la sainte cène ; enfin l’assemblée crut devoir rappeler les dispositions de la discipline, qui interdisent les jurements, les jeux, « ainsi que les danses et ceux qui font état de danser », qui, après avoir été avertis, devront être suspendus de la sainte cène. À la fin de l’année, un nouveau colloque, assemblé à Mazamet par le pasteur Viala, releva de la censure les anciens de cette ville qui avaient promis de s’absenter dorénavant de 1745.
1 novembre.
ces assemblées mondaines ; l’article est ainsi conçu : « On déclare aux anciens de l’ancien consistoire que, vu les marques de leur repentance, ils pourront être reçus à la communion, en suite d’une réparation publique. » (art. 3. Mss. Cast., p. 33.) Toutes ces dispositions font voir que le progrès et la bonne organisation des églises du désert marchaient parallèlement avec la promulgation des édits les plus impitoyables.


CHAPITRE II.


Influence du synode national de 1744. — Complaintes sur la mort des pasteurs du désert ; complainte du ministre Alexandre Roussel. — Martyres d’Étienne Arnaud et de Pierre Durand. — Lettre pastorale de Michel Viala. — Arrêts du parlement de Grenoble. — Martyre du pasteur Louis Ranc.


On vient de voir la convocation, les motifs et les ordonnances du synode national de 1744. faut avouer que les circonstances politiques n’étaient point très propices pour une telle manifestation. L’année précédente, était survenu pour la France un des faits